Le système parasympathique et la théorie du cerveau triunique

Le nerf vague
Le nerf vague

Parallèlement à la croissance, depuis la phase fœtale, des systèmes biologique, psychomoteur, émotionnel et mental de l’être humain, les composantes de son système nerveux autonome (SNA) se mettent en place pour lui permettre d’utiliser tout le potentiel de son système d’engagement social au cours des différentes étapes de sa vie.

Le rôle majeur du Système Nerveux Autonome est l’adaptation de l’être humain à son environnement. Le SNA est formé de neurones connectant le système nerveux central avec les organes internes. Il est composé du Nerf vague ou Parasympathique et du Sympathique.

À la naissance, la survie du nouveau-né réside dans les fonctions qui permettent l’attachement affectif : sensibilité à la voix de sa mère, au contact visuel, aux expressions faciales de son entourage, à l’alimentation.

Son SNA est alors stimulé via de nombreux nerfs crâniens (2é, oculomoteur, 3è, 4è, 5è trijumeau, facial, 7è, 9è, Vague 10è et 12è paires) qui sont déclencheurs de la sécrétion de certains neurotransmetteurs favorisant le développement sensitivo-moteur et cognitif, et d’ocytocine, hormone du plaisir, du bien-être et de la sécurité.

Ainsi le nerf Vague (10è paire) est lié à tous les apprentissages et processus de la socialisation et aux rapports entre les individus. Il agit en coopération avec d’autres nerfs crâniens par l’intermédiaire de l’expression faciale et de la vocalisation.

Le système sympathique VS parasympathique

Le Système parasympathique est responsable de la croissance et de la synthèse chimique dans l’organisme, de l’entretien et la réparation des cellules et des tissus. Il limite les dépenses d’énergie du système musculo-squelettique pour la rediriger vers le système digestif. Il stocke et économise les ressources pour l’auto-conservation.

Son activité augmente au repos, en phases de récupération, en position couchée, la nuit et en état de relaxation. Il réagit aux stimulations venant de l’organisme lui-même par l’intermédiaire des fibres afférentes sensitives viscérales.

Le Parasympathique surveille constamment l’organisme, mais les structures limbiques dont font parties l’amygdale, qui décode les émotions et «donne l’alerte », et l’hippocampe, siège des souvenirs, peuvent moduler son action.

Cela explique l’influence des émotions sur notre physiologie, d’où l’efficacité des techniques de gestion des émotions ou de bio-rétroaction comme la cohérence cardiaque, la méditation…

Le Parasympathique a une action beaucoup plus précise et locale que le Système sympathique. Il est capable d’activer ou de diminuer son tonus indépendamment pour chaque organe, selon les besoins. Son organisation est plus évoluée et modulable que le Sympathique.

Mais son action est plus éphémère et très localisée sur les effecteurs en raison de la dégradation rapide (acetylcholestérase) de l’acetylcholine libérée par les neurofibres parasympathiques et du petit nombre de neurones post-ganglionnaires (voire un seul) avec lequel un neurone pré-ganglionnaire fait synapse.

Le Système sympathique, quant-à-lui, a un rôle catabolique lorsque le corps est en action. Il stimule tous les mécanismes pour mobiliser les réserves énergétiques : mise en circulation du glucose dans le sang en augmentant l’activité cardiaque, débit sanguin dans le cerveau, le cœur, les muscles… au dépend des viscères et de la peau.

Il inhibe les fonctions digestives et urinaires.

C’est le système du combat et de la fuite pour se protéger, répondre à une urgence, se défendre. Il met l’organisme en éveil pour faire face.

Il est dominant le jour ou en position debout. Il répond aux stimulations dans l’environnement transmises par les afférences somatiques.

Le Sympathique fonctionne comme un tout. Il influence la baisse ou la hausse du tonus de façon globale. Il peut être stimuler ou entraver juste localement.

Les effets qu’il produit sur l’organisme durent plus longtemps grâce à l’adrénaline, alors que l’acétylcholine du Parasympathique a une action directe et éphémère. Les surrénales mènent une action conjointe en cas de stress. Les médullosurrénales produisent la noradrénaline pour répondre à un stress court terme et les corticosurrénales produisent le cortisol lorsque le stress est prolongé.

« Le Parasympathique est le régulateur du Sympathique et non l’inverse. »

Delmas et Laux, (milieu du XXème siècle)

Stephen W. Porges, auteur de la théorie polyvalgale, éminent scientifique universitaire à l’Institut Kinsey, Université de l’Indiana, et professeur de psychiatrie à l’Université de Caroline du Nord, propose une base biologique de l’adaptation du comportement social.

Il a découvert que le Nerf vague ou Parasympathique possède 2 branches : l’une dite ancienne, et l’autre nouvelle. La branche nouvelle est capable de réguler l’activité du système nerveux sympathique qui permet des réponses de mobilité, et celle de la branche ancienne du Vague qui intervient pour la préservation de la vie, dans le fonctionnement des processus digestifs et les réponses de défense par l’immobilité.

La biologie de l’être humain est programmée, au fur et à mesure de sa croissance, pour répondre aux situations de stress par l’engagement social. Ceci est facilité dès lors qu’il se sent en sécurité. C’est alors que les fonctions neurophysiologiques du nerf Vague nouveau peuvent fonctionner normalement et inhiber le système sympathique, hiérarchiquement inférieur.

Tous les signaux convoyés par les Systèmes sympathique et parasympathique convergent vers le tronc cérébral (régulateur de la respiration, le rythme cardiaque, région de passage des voies sensitives et motrices, centre de contrôle de la douleur), et l’hypothalamus (pont entre le SNA et le système endocrinien, régulateur de la faim, la soif, du sommeil, de la température corporelle et impliqué dans le comportement sexuel et les émotions), en d’autre terme il convergent vers le cerveau reptilien.

Nos 3 cerveaux ou cerveau triunique

La théorie du cerveau triunique distingue le cerveau reptilien, le limbique et le néocortex. Cette théorie introduite par Paul D. Mc Lean vers la fin des années 1960 est aujourd’hui sujette à controverse, mais propose des pistes pour comprendre certains comportements animaux et également humains.

Le cerveau reptilien est à l’origine de l’homéostasie. Il régule les constantes internes de l’organisme à un niveau stable (température, rythme cardiaque, respiration, circulation des fluides et des gaz). Il régit les comportements liés à la satisfaction des besoins primaires de l’organisme comme de manger, de boire et de dormir, la reproduction, l’instinct de conservation, l’attaque, la fuite. Les réactions de ce cerveau sont similaires à un réflexe. Les facteurs externes de l’environnement n’ont aucune influence sur lui. Il ne possède pas de mémoire à long terme.

Le cerveau limbique génère certains comportements instinctifs liés à la mémoire à long terme et aussi à court terme.

Il est divisé en deux parties : le paléolimbique et le néolimbique.

Le paléolimbique produits des comportements liés à la mémoire d’événements passés qui permet l’adaptation des réactions à un stimulus, la peur par exemple. Au sein du groupe, la transmission des comportements se produit de manière instinctive.

Le néolimbique est le cerveau émotif d’un individu. Ce cerveau aide à faire la distinction entre ce qui est autorisé dans le groupe et ce qui ne l’est pas. Le tissage des liens sociaux devient plus complexe lorsqu’interviennent les notions de valeurs, de bien et de mal, de motivation, récompenses, compétences et de manipulation.

Les comportements acquis peuvent être enracinés en raison d’attachement émotif ou de peur profonde. Cela explique la résistance au changement ou la peur de l’inconnu.

Le néocortex est appelé cerveau logique. Il intervient dans les processus d’analyse et de prise de décision, intègre la notion de projection vers le futur, ce que les cerveaux reptilien et limbique ne peuvent pas faire. Le néocortex nourrit les comportements liés à la rationalité, la curiosité et la recherche et est à la source de la créativité. Il maîtrise les émotions, venant du cerveau limbique, qui sont alors remplacées par l’affirmation de soi dans le calme et la maîtrise. On parle d’intelligence émotionnelle :capacités d’empathie et de compassion. Il permet un détachement vis-à-vis des prédispositions biologiques et instinctives et aide à tirer des leçons plus constructives des expériences passées.

Le néocortex, base de la réflexion et de la conscience, est capable d’atténuer la résistance aux changements constatée avec le cerveau limbique.

Contrairement à la théorie du cerveau triunique qui suppose une indépendance totale entre les trois cerveaux, on peut établir que les informations sont traitées par le cerveau reptilien avant d’être transmises vers le limbique puis le néocortex.

Le néocortex analyse l’émotion afin d’évaluer la réaction adaptée et réfléchie. Mais, lors d’émotions trop vives (stress, amour, tristesse), le lien avec le cerveau limbique est temporairement interrompu par celui-ci. Il n’y a pas de processus de réflexion ni de cognition possible. Les informations sont envoyées vers l’amygdale, qui les interprète comme des dangers. Alors le cerveau limbique sécrète des hormones en réponse au danger perçu et le cerveau reptilien réagit d’instinct en commandant des comportements primitifs : la fuite, la défense, l’immobilisation.

La réaction rapide du cerveau limbique à un stimulus se produit en fonction des expériences et connaissances acquises et les mieux maîtrisées.

Le néocortex est beaucoup plus jeune. Sa maîtrise reste faible et son temps de réponse est plus long en cas de changements brusques ou de situations inhabituelles.

La méditation, à un niveau élevé, permet d’augmenter la rapidité de réaction du néocortex afin qu’il puisse maîtriser les émotions et l’ensemble du corps.

Comme nous l’avons vu, c’est au cœur du cerveau reptilien que convergent les Systèmes sympathique et parasympathique. Le rôle de ce dernier est essentiel dans le maintien de l’homéostasie de l’organisme. Avec sa branche nouvelle, il régule l’activité du système nerveux sympathique et offre le pont neurologique précieux, lorsqu’il est correctement stimulé, pour sortir de comportements réflexes enfermant ou paralysant (liés à une peur profonde ou à un attachement émotif par exemple) engrammés lors des difficultés de la vie (maladie, traumatisme, choc émotionnel,…).

La séance LUMIN’ESSENCE vient stimuler, par une pratique corporelle ancestrale tibétaine le système neurologique de l’organisme, induisant une activation du système parasympathique qui harmonise le corps dans son ensemble, régénère et répare les éléments essentiels au maintien de son bon fonctionnement. Elle procède au nettoyage des canaux subtils du corps qui permet ainsi à l’énergie de mieux circuler, au système immunitaire de mieux fonctionner et aux émotions de se libérer. Le séance LUMIN’ESSENCE vient ainsi créer une rupture de paradigme au niveau du cerveau reptilien par le biais du système parasympathique.

Rédactrice : Virginie Roland, 2021

Sources : Le système nerveux autonome De la théorie polyvagale au développement psychosomatique. Eric Marlien Ed. Sully – Théorie du cerveau triunique – Médecine-intégrée.com les-trois-cerveaux – Frcneurodon.org comprendre-le-cerveau/a-la-decouverte-du-cerveau/anatomie-du-cerveau-et-du-systeme-nerveux/